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Germain Rœsz est peintre. Il conjugue la pratique des arts plastiques, de la poésie et de la recherche théorique. Il est professeur (en théorie, pratique et sciences des arts) à l’université de Strasbourg. Nourri par ses recherches et sa quête poétique sa peinture trace un territoire entre rigueur et chaos, entre l’histoire de la peinture (toute) et l’approche contemporaine. Il tente, dans un esprit de cohérence, de saisir -dans la peinture, dans la poésie- un espace qui est sa propre matrice, qui ouvre le monde. Une hétérogénéité voulue fait le don d’expériences renouvelées. Sa peinture conduit à une lecture qui abstrait toute anecdote du réel. Une corrélation se fait jour entre l’intériorité expressive et la volonté de construire la peinture. Dans le champ strictement poétique, il réalise depuis 1994 des performances poétiques : lectures poésie/action avec des musiciens contemporains (Pierre Seidler, Christophe Rieger, Gaétan Gromer), avec L’épongistes (Robic/Rœsz) ou en solo. De nombreuses publications personnelles ou en collaboration avec des ami(e)s poètes et philosophes, dans des revues et chez différents éditeurs jalonnent son parcours.
Il est né à Colmar en 1949, vit et travaille à Paris et Strasbourg.
Petit triangle 4, acrylique sur bois, 17,4x13,5x10,8 cm, 2015
Petit triangle 4, acrylique sur bois, 17,4x13,5x10,8 cm, 2015
Petit triangle 3, acrylique sur bois,14,2x11,8x18,5 cm, 2015
Petit triangle 3, acrylique sur bois,14,2x11,8x18,5 cm, 2015
Les éclaboussures de l'infini (version 1), acrylique sur bois,38x47x42x47,5 cm, 2014-15
Les éclaboussures de l'infini (version 1), acrylique sur bois,38x47x42x47,5 cm, 2014-15
Les échos inversés, acrylique sur bois, 30x98,5x27x99, 2014-2015
Les échos inversés, acrylique sur bois, 30x98,5x27x99, 2014-2015
Les échos inversés, acrylique sur bois, 30x98,5x27x99, 2014_2015
Les échos inversés, acrylique sur bois, 30x98,5x27x99, 2014_2015
Les échos inversés, acrylique sur bois, 48x51x47x43 cm, 2014-15
Les échos inversés, acrylique sur bois, 48x51x47x43 cm, 2014-15
05, 19.8x12.5 cm, acryl. sur papier, 2015
05, 19.8x12.5 cm, acryl. sur papier, 2015
04, 19.8x12.5 cm, acryl. sur papier, 2015
04, 19.8x12.5 cm, acryl. sur papier, 2015
01, l'espace double,acryl. sur papier, 19.8x12.5 cm, 2015
01, l'espace double,acryl. sur papier, 19.8x12.5 cm, 2015
« Lorsqu’on commence on voudrait un commencement sans débris, sans cendres, sans braises anciennes. On voudrait une nudité qui épargne la sottise dans la vie. »
Note de G. Rœsz du 21 mars 2011
« Nous sommes une génération prise entre l’idée d’une peinture des avants gardes et d’une reprise qui situerait autre chose (pas le nouveau fumeux). Peindre des ready-made du réel. Peindre l’abstraction déjà-là et différente. Peindre le commencement achevé et reprendre l’inachèvement originel. »
Note de G. Rœsz de Mai 2011
Origines.
Je peins depuis 1970 (je donne cette date parce qu’elle initie une sorte de compréhension, certes au départ peu développée, de ce que la peinture pose comme enjeux). Et quel est cet enjeu ? Il est de témoigner d’une inscription qui puise dans la nuit des temps, et si j’osais, dans l’origine (c’est déjà ce dont témoignait Picasso face à Vélasquez, Manet, Zurbaran, Le gréco et bien d’autre ou Gasiorowski dans Fertilité). Il est de se ressaisir continument de Grünewald, de Schongauer, de Giotto, des Siennois, de Goya, de Manet, de Monet, de Picasso, de Mondrian, de Kelly et de mes contemporains1. Faire l’expérience d’une chose (appelons-là chose) non présente, pas encore présente totalement mais qui s’inscrit dans cette relation que nous tissons avec l’histoire et avec la présence à l’atelier. Ces temps d’attente, ces crissements, ces silences, ces évaluations avec la philosophie (de vivre aussi), avec la poésie, avec les idées, détermine une pensée agissante. La peinture n’est pas une réponse muette, elle reste pour moi objet de connaissance, pour construire, se construire et dialoguer avec les autres. Elle a cet enjeu de ne pas céder aux diktats des modes, des formes, des tons impératifs. Elle ne cherche pas à jouer à être un objet de marketing. Faire en sorte de relever le défi de la continuité, sans jamais fixer du passé est un objectif. Elle rejette peu de chose, elle choisit, elle distingue. »
Note de G. Roesz de janvier 2014.
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