Lucia Reyes expose dans « le Couloir » à partir du 12 octobre jusqu’au 02 novembre
Le dimanche 12 octobre jusqu’au 02 novembre. Le papillon monarque est un insecte qui quitte le Mexique pour les pays du nord de l’Amérique avant de retourner au Mexique à la saison froide. C’est là l’origine de l’hommage qu’elle rend dans cette exposition.
Sa formation de peintre est très libre ; comme enfant elle se rendait dans les jardins publics pour peindre sans enseignement de façon tout à fait libre.
Son arrivée à Strasbourg correspond à son désir de travailler le bas relief et le haut relief afin de continuer la tradition aztèque, elle se retrouve ainsi « un pied là-bas, un pied ici » selon sa formule, elle entre le Mexique et la France, Strasbourg à la limite entre l’Alsace et l’Allemagne. Ceci à l’image d’une vanité mexicaine de la vie et de la mort représentée par un visage coupé en deux, une partie vivante l’autre sous forme de crâne vide. Lucia Reyes ne veut entrer dans aucune catégorie, et donc ne fait référence à aucun mouvement pictural ; néanmoins on peut distinguer trois grandes séries de travaux :
L’exposition dévoile les multiples visages de Lucia Reyes. L’accrochage est une promenade entre les différents territoires qui l’habitent, une sorte d’inventaire à la Prevert, un hommage au prince aztèque Quetzalcoatl ; un hommage aux femmes japonaises pêcheuses d’ormeaux, une référence au jardin botanique de Strasbourg, une vision de la ville de Rome par la fenêtre de son atelier donnant sur un pont de chemin de fer, une « utopie de l’encre de Chine »
Au travers de grandes peintures colorées, de monotypes, de gravures, on passe de son Mexique originel à une défense des femmes qui souffrent de la pollution au Japon, à sa vision « utopique » depuis son atelier à Strasbourg et à une « utopie de l’encre de Chine » à une vision de la beauté du jardin botanique près de chez elle. (Il est à noter que si son hommage au jardin botanique de Strasbourg est vendu une moitié de cette recette ira à un hôpital d’une région particulièrement déshéritée du Mexique). En fin d’exposition au moment de la Toussaint, les 1 et 2 novembre, Lucia Reyes installe dans son atelier un autel des morts à la façon mexicaine ; et l’on revient là comme une boucle, à ses origines dont la culture est permanente dans son œuvre. « il faut vénérer les morts » dit-elle , mais ce n’est pas forcément religieux, ça va au delà, certes ceux qui sont plus religieux mettront en exergue la vierge de la Guadalupe, idole de la vie et de la mort couverte de crotales et de têtes de mort. Dans cette installation elle nous présente une transposition des mythes aztèques. Les couleurs de cette statue de la vierge de Guadalupe sont celles utilisées principalement par Lucia Reyes , le vert et le rose. |