Gualtlero Dazzi

À Brest, en juin 2002, point d’orgue final d’une résidence d’un an et demi auprès de l’École Nationale de Musique, il a composé, réalisé et dirigé artistiquement « Houles et Ressacs », un spectacle musical à l’échelle de la ville, réunissant 350 participants de multiples provenances et aux pratiques musicales et artistiques très diverses, se déroulant durant 10 heures dans 7 lieux différents ainsi que dans les espaces publics les reliant.

Gualtiero Dazzi est le compositeur de plusieurs projets scéniques. C’est dans le contexte théâtral, dans le rapport entre musique et texte, que l’essence de son langage musical, lyrique et très chargé au plan émotionnel, s’exprime le mieux. Sa voie se dirige en particulier vers la quête d’un théâtre poétique, au temps suspendu et intérieur.

La création de son premier opéra La Rosa de Ariadna, au festival Musica en 1995 dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig, a été saluée comme l’une de plus importantes réussites dans le domaine de la création lyrique de ces dernières années. Il a par ailleurs collaboré à de nombreuses reprises avec Stéphane Braunschweig comme compositeur pour ses mises en scène au théâtre, et collaborateur artistique pour la dramaturgie de ses mises en scène d’opéra.

En octobre 2004 Gualtiero Dazzi a créé son quatrième opéra « Le Luthier de Venise » dans la saison du Théâtre du Châtelet à Paris, commanditaire de l’œuvre, et à l’Opéra de Rouen dans le cadre du Festival Octobre en Normandie. Le livret de Claude Clément adapté de son livre éponyme, et la traduction musicale que Gualtiero Dazzi en a faite, sont emblématiques du défi qui leur a été lancé : s’adresser d’une part à un public jeune, dès 8 ans, en matinée et d’autre part à un public adulte en soirée, sans pour autant faire des concessions sur le plan du langage. La mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti du Luthier de Venise, comportait la présence de jeunes artistes circassiens dont une partie était issue de l’école du Cirque Fratellini. La direction musicale d’Alain Altinoglu, a été aussi particulièrement remarquée et l’on a dit de l’ensemble du travail qu’il pouvait nous « réconcilier » avec la création lyrique contemporaine.

Gualtiero Dazzi a fondé en Alsace sa propre compagnie, Traces, afin de produire des concerts et des spectacles s’inscrivant dans le cadre d’échanges transfrontaliers, tous basés sur une logique forte d’interdisciplinarité et d’intégration de jeunes artistes dans l’équipe de création.

Un premier projet a été présenté à l’automne 2003 : « short connection – je ne dors pas ». Entrecroisant des musiciens issus de diverses générations et aux vécus artistiques très différents, ce projet montrait d’entrée de jeu la volonté d’ouverture et d’échange qui caractérise le travail de la compagnie, en mêlant musiques électroniques actuelles et contemporaines, musiques traditionnelles et improvisées.

En novembre 2004, « Vagues Sombres – La Danza Inmóvil » a été créé dans le cadre d’un projet tri national mené avec la Suisse, la France et l’Allemagne. Spectacle vivant audio visuel, ce projet associait une partition instrumentale, des transformations du son, une spatialisation sonore réalisée en temps réel, et un triptyque vidéo monumental du jeune artiste plasticien Denis Leclerc.

Les saisons 2005/06 et 2006/07 sont marquées par une étroite collaboration avec La Filature, Scène Nationale de Mulhouse, qui l’invite à présenter 4 de ses projets dans sa programmation. Toujours soucieux de la confrontation de son travail compositionnel avec d’autres disciplines artistiques, en 2005, Gualtiero Dazzi y crée « The Rothko Chapel » en hommage au grand peintre américain et à Morton Feldman, impliquant l’Ensemble 2e2m, le Chœur les Cris de Paris et les « Basler Madrigalisten» . En plus de sa présentation à la Filature Scène Nationale de Mulhouse, ce concert a été entendu à Gare du Nord à Bâle, au Temple Neuf à Strasbourg et à l’Eglise Américaine de Paris.

Pendant l’été 2005 il a créé à Mexico, dans le cadre du Festival Música y Escena, « En susurros los muertos » un opéra de chambre sur un thème précolombien. Cet ouvrage a été ensuite repris à Bâle dans le cadre de « Diesseits vom Jenseits » le 1er et 2 novembre 2006, ainsi qu’à La filature à Mulhouse et à l’Église du Bouclier à Strasbourg. Le Festival de Bâle était le point culminant d’un échange culturel entre le Mexique et la Suisse autour de la mort et de sa représentation. Gualtiero Dazzi en a été le coordinateur pour toutes les activités musicales. À cette occasion un orchestre à vents de culture Mixe (Oaxaca) composé de 40 jeunes de 8 à 20 ans, à fait spécialement le déplacement.

En 2007, il a créé à la Filature, puis à Bâle et à Strasbourg, « Il fera jour », quatre nocturnes pour solistes, vidéo et dispositif électronique. Réunissant des musiciens au talent exceptionnel, et aux vécus très différents dans leur rapport à l’écriture, à la tradition et l’improvisation, ce projet aborde profondément le questionnement posé par le besoin de fixer la mémoire du devenir musical. Les quatre parties de Il fera jour proposent aux interprètes d’établir un dialogue musical fondé sur la relation entre une composition originale et une partition électronique qui évolue en temps réel, sous l’influence directe de leur action et à partir de l’identité de leur propre jeu. La programmation informatique a été réalisée par José Navarro, jeune musicien de 25 ans, issu de la Musik Hochschule de Bâle. Afin de poser de la façon la plus radicale la question de l’Altérité dans le travail artistique et pour élargir davantage le champ de vue du spectateur, Gualtiero Dazzi a fait appel à un très grand vidéaste français, Robert Cahen qui a réalisé un film pour le projet, à projeter sur un écran à la taille monumentale.

Le spectacle « Nuages Insolubles », projet audiovisuel qui décline musiques électroniques, improvisées et vidéo performance, est la production Traces, de l’année 2009. La scénographie et la performance vidéo sont confiées à deux jeunes artistes rencontrées par Gualtiero Dazzi lors d’ateliers de travail à l’ENSAD de Strasbourg. La composition spatiale et temporelle de ce projet est le fruit d’une expérimentation collective mêlant étroitement les talents et l’expérience de musiciens confirmés et des jeunes plasticiennes.

Parmi ses récents projets et futurs:

  • « Le jeu de la feuille et du vent » pour grand orchestre à été crée dans le cadre du Festival Présences le 8 mars 2009 à Radio France à Paris par l’Orchestra Sinfonica Nazionale de la Rai sous la baguette de Daniel Kawka ; reprogrammé dans le cadre de la saison symphonique 09/10 de l’OSN de la Rai, puis présentée dans le cadre du forum international de l’UNESCO des Radios de musique classique à Lisbonne, cette œuvre a été sélectionnée pour être diffusée sur les ondes des radios dans 40 pays .
  • « Mosaïque », un projet monumental pour 9 orchestres d’harmonie issus d’autant de villes alsaciennes, qui lui a été commandé par le réseau des Scènes du Nord de l’Alsace, a été créé le 13 juin 2009 à Saverne. Ce projet festif a réuni 350 musiciens amateurs divisés en trois orchestres monumentaux, qui entouraient un public venu très nombreux (1200 spectateurs) au Parc du Château des Rohan, pour ce concert exceptionnel en plein air.
  • « Variation libre et sombre d’après Chiacona » (2010) pour violoncelle seul, est une courte pièce destinée à s’intégrer dans le projet Misteries Variations, initié par Kaija Saariaho à l’occasion de l’anniversaire des 50 ans de Annsi Karttunen.
  • «Am Saum des Gedankens», œuvre pour soprano, double chœur et orchestre, qui, dans sa dernière version, est appelée à être interprétée et à répondre au Requiem de Mozart. Commandée par le chœur Cantus Felix de Beauvais, elle a été créée en juin 2010 dans le cadre de Musicandis, un festival organisé à l’occasion des dix ans de cette formation.
  • «quatre couleurs de Oaxaca» pour trio de flûtes, commande du Trio d’argent, est un hommage à quatre plasticiens mexicains contemporains. Crée à Paris en septembre 2011, elle sera reprise lors des différentes tournées de l’ensemble.
  • « Tres Cantos » sur des poèmes de Roberto Juarroz», pour voix, harpe et quatuor à cordes, commande du Festival Les heures Musicales de l’Abbaye de Bourgeuil, où elle sera créé en juillet 2012 et interprétée par l’ensemble TM+ durant plusieurs festivals d’été.

Als weltgewandter und vielsprachiger Musiker bezieht Gualtiero Dazzi seine Inspiration und seine Neugier aus den unterschiedlichsten künstlerischen und kulturellen Einflüssen.

Er versucht, in seinem künstlerischen Schaffen allen kulturellen Richtungen gegenüber offen und interessiert zu bleiben, und hat sich von vorne herein keinem bestimmten Medium verschrieben.

Dei Uraufführung seiner Oper « La Rosa de Ariadna » (Regie : Stephane Braunschweig, beim Festival Musica in Strassburg, Frankreich, 1995 uraufgeführt, anschließend Tournee durch Europa) wurde in der Presse allgemein als eines der wichtigsten lyrischen zeitgenössischen Opern-Werke der letzten Jahre beschrieben.

2004 wurde in Paris am Theatre du Châtelet Gualtiero Dazzis vierte Oper « Le Luthier de Venise » uraufgeführt, und von der Kritik als gelungene Annäherung/Wiedergutmachung mit dem zeitgenössischen Opernschaffen beschrieben.

« Le jeu de la feuille et du vent », 2009 in Paris uraufgeführt (musikal.Leitung : Daniel Kawka), und daraufhin in Turin (musikal.Leitung :Luca Pfaff), wurde in 30 Ländern für eine Radioübertragung ausgewählt.

2009 bekam G.D. den Florent Schmitt-Preis der französischen Akademie (L’Académie des Beaux-Arts de l’institut de France).

2010 wurde « Am Saum des Gedankens » für Gesang, doppelten Chor und Orchester uraufgeführt, ein Werk, das im Zusammenhang mit Mozarts Requiem steht und zur Aufführung kam.