O vaches

Ô vaches

Conception et mise en scène  Sylvie Villaume

O vaches
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(2011. Création au Hall des Chars, Strasbourg. durée 1h05)

 Ô VACHES est un objet scénique fondé sur une commande de « discours aux vaches », faite à Patrick Dubost, Didier Guth, Jean-François Robic, Germain Roesz, Sylvie Villaume. Les discours sont métaphoriques: ils utilisent la rhétorique du parler en public, propagent la rythmique du corps qui parle, se servent d’assonances poétiques, sont poésie sonore tour à tour sérieuse et saugrenue, sont rhétorique politique au deuxième degré, haranguent ou racontent … Une certaine absurdité du propos ouvre notre réflexion aux riches formes de la dictature et de la soumission.

  • Acteurs: Emmanuelle Zanfonato, Pierre Boileau.
  • Musique: Gaétan Gromer.
  • Vidéo (même scénographie que pour ailépouvantails): SV et Jérémy Couvez.
  • Costumes et mise en scène: SV.

Publications en rapport avec l’ objet scénique (avec images, bien sûr) :

  • Ô vaches, (2011), livret de l’objet scénique, Faisant/Lieux-Dits, Strasbourg. Les textes des cinq discoureurs y sont transcrits, des images de répétitions en atelier, et une présentation des différentes scènes. A consulter si l’on a vu l’objet scénique (l’ironie d’ensemble n’est opérante qu’en live …) ou bien le consulter avec en tête l’intuition que les vidéos, les mouvements d’acteurs, la musique et l’intonation des textes lus par leurs auteurs manquent à cette simple trace qu’est un livret.
  • scène plastique, (2011), cahier recherche n° 22, université de Strasbourg. Y aurait-il une spécificité des objets scéniques conçus par une plasticienne ? L’auteure tente de circonscrire cette scène plastique, dans ce qu’elle aurait à la fois de particulier et de relié aux autres arts de la scène. Le particulier : une transposition de tout un vocabulaire plastique (collage, dispositif, décalage, ombres et lumières …). Le relié : on y danse, on y parle parfois, on entend de la musique … Décrire comment ces objets scéniques sont fabriqués et interprétés permet d’entrevoir ce champ élargi que constitue l’ensemble d’une œuvre en devenir (des photos d’acteurs costumés et d’objets plastiques complètent le propos). Et enfin, donner la parole aux plasticiens, danseuse et musicien qui ont participé au travail de scène complète ce qu’un artiste dit de son travail (les commentaires de comparses sont parfois étonnants). (« Passer de l’exposition à la scène concentre la mise en public : Plusieurs jours d’exposition se condensent en une heure. On peut voir une expo en deux minutes ou venir au vernissage pour palabrer sans voir, on ne peut échapper au temps imposé par la scène, sauf à s’enfuir. En passant de l’objet scénique à l’objet plastique (et vice-versa), l’œuvre se déploie, opère des variations maximales, étend ses recherches formelles. La scène se juxtapose à l’exposition jusqu’à devenir le même champ élargi. Entre l’expo et la scène : passage principal avec changement de machinerie et de voyageurs. »)