Ailépouvantails
ailépouvantails conception et mise en scène Sylvie Villaume (2009. Création à l’Université, Strasbourg. durée, 1h) Fable vidéographiée, costumée, mise en musique et presque dansée. vidéos : 13 films courts sont répartis sur 2 sources de projection : une projection sur écran et une projection sur support variable. Les films sont conçus comme des montages/collages. Ils chorégraphient essentiellement les mouvements et attitudes d’animaux quasi urbains ou partiellement domestiqués (cygnes, goélands, mouettes, foulques, mésanges, poules, ragondins). Ils chorégraphient dans une moindre mesure des mouvements humains (une tête), et des mouvements mécaniques (un hélicoptère). action scénique : 4 personnes portant différents costumes-objets agissent, inter-agissent et dansent : presque une pantomime. musique : Chaque film-scène comprend une musique spécifique adaptée. Un certain point de vue plastique prend le dessus dans cet ensemble images / performance : les corps vivants deviennent autant de figures d’un collage en évolution. Leur identité se cache ou se transforme, jamais sûre, jamais pérenne. Ce traitement des corps (par superposition et collage dans les vidéos, par adjonction de costumes-objets sur les humains en scène) énonce l’espace physique tout autant que symbolique du projet ailépouvantails : Ecart et dialogue. dans cet écart et ce dialogue il y a de la différence innée (l’oiseau est à plumes, l’humain est habillé) il y a de l’action (sous forme de presque rien, de presque absurde ou d’essais d’envol) il y a de la lumière (le film, quoi qu’il montre, est un résumé d’ombre et de lumière. La présence humaine sur scène conjugue les mêmes enjeux, de façon plus symbolique) il y a de l’imitation (les oiseaux volent, les humains volent doublement) il y a de l’humour (l’envol du cygne et son atterrissage hollywoodiens, et les plongées systématiques de la foulque par exemple sont des éléments de jeu et de comparaison avec les actions humaines) il y a de la séparation (quelques soient les comparaisons et les jeux zoomorphes) il y a de l’espoir (comme si les facultés d’adaptation des animaux proches pouvaient nous (r)enseigner) il y a de l’espoir (comme si l’humain était capable d’un quelconque envol) il y a de l’espoir (à fabriquer un objet artistique métaphorique et poétique) ailépouvantails est une fable du devenir-épouvantail
Publications en rapport avec l’ objet scénique (avec images, bien sûr) :
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